Pour une évaluation rapide du volume de l’épanchement, la mesure de l’épaisseur maximale de l’épanchement en postérieur ou légèrement latéral (à la base du poumon, en excluant une éventuelle languette pulmonaire, en fin d'expiration, à la base du poumon permet en quelques secondes de repérer 3 situations :

- épaisseur > 5cm : épanchement de plus de 800ml

- épaisseur < 2cm : volume négligeable en termes de conséquences respiratoires ou hémodynamiques.

- entre 2 et 5cm : une mesure plus précise est nécessaire (Volume = Surface à mi-hauteur en intercostal x hauteur)

L’affirmation de la présence d’un épanchement pleural minime, parfois millimétrique, nécessite parfois le recours à une manœuvre dite de " facilitation " : le patient est invité à réaliser une expiration forcée facilitant l’accumulation du liquide. En temps réel, le décollement expiratoire de la surface pulmonaire se majore. Cette cinétique respiratoire de l’épanchement pleural minime peut être enregistrée en mode TM et s’oppose bien entendue à l’immobilité de la pachypleurite.

De la même façon que le mode TM, la cinétique respiratoire de l’épanchement pleural minime peut être mise en évidence par le mode doppler couleur (mise en évidence d'un flux liquidien intra-pleural). Le recours au mode doppler couleur permet cependant d’élever cette spécificité à 100% en offrant la possibilité d’imager le flux liquidien intra-pleural induit par la cinétique respiratoire